vendredi 26 juin 2015
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Trois hacktivistes, « Seamymsg », « ErcUn » et Loïc Schneider alias « Boby » seront jugés par le tribunal correctionnel de Nancy, pour participation à des attaques de type DDoS visant des entreprises et des sites de l’État. L’opération #opGPII avait pour but de sensibiliser contre les « Grands Projets Inutiles et Imposés » tant en France qu’en Europe, dont le projet Cigéo d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure en Lorraine.
Il s’agissait également de témoigner et de rendre hommage à Rémi Fraisse, tué en octobre 2014 par une grenade lancé par un gendarme, au cour d’une manifestation de protestation contre la construction du barrage de Sivens. Choqués et en colère face à la violence policière impitoyable qui s’abattait sur les opposants pacifiques à la construction du barrage, des « Anons » de différentes nationalités avaient décidé de passer à l’action.
Le DDoS consiste à saturer de requêtes un site internet afin de le rendre temporairement inaccessible. Il s’agit d’une simple manifestation numérique. Un blocus pacifique. Il n’y a aucun vol de donnée ni de destruction de l’infrastructure.
Partout en Europe, les États tentent de faire taire "les lanceurs d’alertes" afin de neutraliser toute résistance à l’ordre établit. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, avec la loi sur le renseignement généralisé de la population, l’État français se dote d’un outil diabolique pour élargir et augmenter la répression de façon exponentielle. En supprimant par surprise un alinéa juste avant le vote, le gouvernement a rejeté la légitimité d’un statut pour les lanceurs d’alerte tel que "WikiLeaks" ou "Snowden."
L’État n’est pas et ne sera jamais "Charlie." Il exècre son esprit de révolte et de liberté.
Ne laissons pas nos luttes mourir aux portes des banques et des palais d’injustice ! Soyons solidaires avec celles et ceux qui se battent pour un monde plus juste, en leur montrant qu’ils ne sont pas seuls. Le temps est venu de prendre nos responsabilité. Le temps est venu de penser librement sans se soucier du regard des autres.
Ceci est un appel à se rassembler devant le tribunal correctionnel de Nancy le 9 novembre à 9 heures.