samedi 24 janvier 2015
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Le procès de Barrett, 33 ans, qui avait été arrêté en décembre 2012, a mobilisé les défenseurs de la liberté de la presse. Barrett Brown a également été condamné à une amende de 890 000 dollars, soit environ 790 000 euros.
Barrett qui a notamment écrit pour « Vanity Fair », le « Huffington Post », ou encore « The Guardian », a été poursuivi pour avoir posté des liens contenant des informations appartenant à la société de renseignement privée américaine « Stratfor Global Intelligence » en 2011. Les 5 millions de mails hackés par Jeremy Hammond ont été publié par WikiLeaks sous le non de "The Global Intelligence Files". Les données contenaient entre autres des informations confidentielles à propos des attaques du gouvernement des États-Unis contre Julian Assange et WikiLeaks, ainsi que les efforts de Stratfor pour renverser WikiLeaks.
Barrett soutenait « The Anonymous Solidarity Network » et nous nous souvenons de la conversation passionnée que nous avons eue avec lui, la nuit avant son arrestation, dans notre canal AnonOps IRC #FreeAnons.
Il connaissait les dangers de la désinformation et de la calomnie qui est utilisé par les gouvernants pour diviser les hacktivistes et il avait été l’un des premiers à se mobiliser pour organiser le soutien et la défense juridique des Anons arrêtés ou poursuivis.
Pendant son procès, Barrett a regretté que le gouvernement américain le "menace de dizaines d’années de prison (105 ans au total) pour avoir copié et collé un lien disponible publiquement que d’autres journalistes ont aussi diffusé sans être poursuivis".
La défense et ses nombreux soutiens, dont Noam Chomsky, Julian Assange, Shepard Fairey et « Reporters sans frontières », avait demandé à ce que sa peine ne fasse que couvrir le temps déjà passé en prison.
A l’annonce du verdict Barrett a préféré ironisé. « Bonne nouvelle ! Le gouvernement américain a estimé que j’avais si bien enquêté sur la cybercriminalité qu’il allait m’envoyer enquêter sur le secteur pénitentiaire. »
« Je vais être logé, nourri et blanchi pendant les 35 prochains mois et j’ai hâte de révéler tous les méfaits de l’administration pénitentiaire (...) du meilleur système pénitentiaire au monde ».