dimanche 5 avril 2015
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Le 1 mars, Matt DeHart a été expulsé du Canada après s’être vu refuser l’asile politique et le statut de réfugié en vertu de la Convention des Nations Unies contre la torture. Il est apparu brièvement dans une salle d’audience de Buffalo et a été condamné à être transféré au Tennessee pour une mise en accusation.
Au cours des cinq dernières années, Matt DeHart ancien pilote de l’armée, a été au centre d’une enquête de sécurité nationale aux États-Unis. En 2010, Matt a été arrêté à la frontière canado-américaine par des agents du FBI. Ils l’ont interrogé pendant plusieurs jours au sujet de son unité militaire, son implication avec Anonymous et WikiLeaks. Ils lui ont refusé de contacter son avocat, l’ont privé de sommeil, de nourriture et d’eau, et l’ont torturé. Même si un rapport du FBI confirme que Matt a été détenu pour une « affaire d’espionnage », seule une plainte pénale, rédigé à la hâte et tentant de prouver qu’il détenait des images à caractère pédophile, est soumise à un juge.
Pour éviter le procès Matt s’était enfuit au Canada où il avait demandé l’asile, affirmant que les accusations du FBI étaient une ruse pour l’obliger à les aider à attaquer Anonymous et WikiLeaks.
Récemment, Matt DeHart a été nommé bénéficiaire de la « Fondation Courage », une organisation internationale lancée par Julian Assange, le fondateur de Wikileaks.
La « Fondation Courage » se donne pour mission de « soutenir ceux qui risquent leur vie ou leur liberté » pour le droit à l’information et à l’expression. Elle soutient tout particulièrement les lanceurs d’alerte à l’image d’Edward Snowden ou de Chelsea Manning, qui ont tous deux révélé des documents classés secrets, tout comme l’avait fait Julian Assange avec Wikileaks.