jeudi 29 septembre 2022
Le plus célèbre groupe de hackers, « Anonymous », a décidé dès le mardi 20 septembre de lancer « l’opération Iran » pour soutenir les milliers de manifestants descendus dans les rues suite à la mort en détention de Mahsa Amini.
Des sites d’informations contrôlés par le régime ou jugés proches de lui ont été pris d’assaut. Parmi eux, le radio diffuseur d’État IRIB et l’agence de presse Fars News Agency ont été totalement paralysés. Les organes officiels de la République islamique n’ont pas été épargnés. La police iranienne, en première ligne des critiques des manifestants, a elle aussi était piratée ainsi que le Parlement et les services de renseignement iraniens. Suite à ces événements, les hackers ont diffusé des données volées provenant de ces trois institutions.
Jeudi, le gouvernement iranien a décidé de couper Internet pour notamment empêcher les manifestants de communiquer entre eux. Une mesure qui aurait dû ralentir les cyberattaques, mais Anonymous a pourtant maintenu la pression sur le régime. Dès le début de la journée, ils se sont attaqués à l’un des principaux équipements de contrôle de la population : les caméras de surveillance. Anonymous a revendiqué le piratage de plus de 300 appareils de vidéosurveillance.
Ultime pied de nez au régime, le site officiel du Guide suprême Ali Khamenei a été purement supprimé par Anonymous selon le média Iran International.
Les « hacktivistes » ont déclaré avoir aussi piraté le fonds d’épargne des enseignants iraniens. Ils ont invité les enseignants à faire grève pour soutenir les manifestations. Le groupe a fait savoir qu’il n’avait pas endommagé les fichiers des professeurs.
Le Collectif a également appelé les Iraniens contestataires à utiliser le navigateur Tor et l’application de messagerie Signal pour contourner les coupures internet imposées par Téhéran.
— Source : lefigaro.fr