vendredi 12 avril 2019
English >
Via Wikileaks, Julian Assange a rendu un fier service au monde entier, en rendant compte des crimes de guerre américains, de l’espionnage de leurs alliés, et d’autres secrets peu reluisants des organisations, entreprises et régimes les plus puissants de la planète.
Cela n’a pas fait de lui l’ami de l’État profond américain. Tant Obama que Clinton ou Trump ont déclaré que son arrestation devrait être une priorité. Récemment, nous avons reçu la confirmation qu’il a été inculpé en secret de manière à le faire extrader vers les USA aussitôt qu’il aura pu être arrêté.
Cette persécution de Julian Assange, la persécution d’un éditeur pour avoir publié une information au contenu véridique et clairement dans l’intérêt du public – et qui a d’ailleurs été republiée dans une série de journaux majeurs à travers le monde – est un danger pour la liberté de la presse, où que l’on soit, d’autant plus que les États-Unis affirment ainsi leur droit d’arrêter et de juger un non américain qui n’est pas sur le sol américain – et qui ne s’y trouvait pas non plus au moment de la publication.
La sentence est connue d’avance : si ce n’est pas la peine de mort, alors ce sera la prison à vie dans un établissement de sécurité maximale, accompagnée de mauvais traitements comme ceux qu’a connus Chelsea Manning.
La courageuse nation de l’Équateur a offert l’asile politique à Julian Assange au sein de son ambassade de Londres il y a maintenant plusieurs années. Cependant, sous la pression des USA, le nouveau gouvernement a été clair sur son souhait de faire partir Assange de l’ambassade. Ils avaient déjà restreint son accès à Internet et aux visiteurs, et lui ont coupé le chauffage, le laissant depuis plusieurs mois dans un état de désolation incroyable et glacial conduisant ainsi sa santé à décliner rapidement – au mépris des obligations auxquelles le Royaume-Uni doit se soumettre selon la Convention européenne des droits de l’homme.
Signez la pétition - Non à l’extradition de Julian Assange