samedi 2 juin 2012
Il y a maintenant deux semaines, le collectif Anonymous s’est ingéré dans la situation du conflit entre les associations étudiantes et le gouvernement du Québec. Comme ce fut le cas pour les « manifestations de casseroles » qui se déroulent un peu partout dans la province depuis, l’élément déclencheur fut l’adoption de la loi spéciale visant à mettre un terme à la contestation étudiante.
Dans son premier communiqué, Anonymous demande au gouvernement d’être à l’écoute de la population québécoise. Le collectif considère qu’avec l’adoption de la loi 78, le gouvernement assassine le droit de manifester : Vous bafouez les droits des étudiants, en interdisant de manifester près des universités, en interdisant le port d’un masque, en réprimant sévèrement et abusivement les organisateurs des manifestations.
Quelques jours après la diffusion de ce premier message, une attaque perpétrée par Anonymous a mis hors ligne huit sites du gouvernement provincial, dont celui du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, celui du ministère de la Sécurité publique et celui de la Déontologie policière. On pouvait y lire une version française du traditionnel message d’Anonymous : « Nous sommes Anonymes. Nous sommes légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. Redoutez-nous. »
Puisque la façon d’opérer du collectif est anarchique, démanteler Anonymous est impossible. Il n’y a pas de leadership, pas de hiérarchie et aucun moyen de communication unique. Le collectif est réparti sur plusieurs médias en plusieurs langues. N’importe quel citoyen peut adhérer à Anonymous par sa simple volonté d’être anonyme.
En réponse aux arrestations massives exercées par les corps policiers de Montréal et de Québec lors de la 30e manifestation nocturne consécutive, Anonymous exprima son désarroi face à la violence (voir vidéo) démontrée par les représentants de l’ordre. Avertissement non compris de la part du SPVM : on déclara d’abord que le site était toujours fonctionnel, avant de le prétendre en maintenance technique quelques heures plus tard.
le Grand Prix de Montréal (voir vidéo). Un appel au boycottage de la F1, considérant que la FIA s’obstine à tenir ses Grands Prix dans des pays où des groupes de défense des droits humains dénoncent de graves violations. Au lendemain de la publication de cette vidéo, la base de données comprenant les informations personnelles des détenteurs de billets a été rendue publique sur la toile.
— Reportage Radio Canada TV