mardi 24 mai 2016
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Au , le documentaire de Laura Poitras a été projeté deux ans après la sortie de son précédent film « Citizenfour », retraçant les révélations d’Edward Snowden sur le programme d’écoutes illégales de la NSA (Agence nationale de la sécurité) à l’échelle mondiale. La journaliste et réalisatrice américaine a obtenu pour ce film de nombreuses récompenses dont l’oscar du meilleur documentaire en 2015.
« Citizen Four » était un film sur la surveillance mais c’était surtout un film sur quelqu’un qui mettait sa vie en jeu pour dénoncer ce qu’il considérait comme quelque chose de mal, ce qui lui donne une dimension plus universelle.
« Risk » est le travail que Laura Poitras a engagé depuis plusieurs années sur WikiLeaks, organisation indépendante née en 2006, visant à divulguer des informations confidentielles récoltées par des lanceurs d’alerte. Julian Assange est devenu au fur et à mesure des révélations un hacktiviste hautement dangereux pour un grand nombre de gouvernements, dont celui des États-Unis.
Dans « Risk » il ne s’agit pas seulement de Julian Assange. C’est différent que dans « Citizen Four » parce qu’il s’agit d’une organisation de lanceurs d’alerte. Il ne s’agit pas d’une seule personne mais d’une structure d’édition qui prend énormément de risques. Il s’agit des risques que les gens sont prêt à prendre et de leurs conséquences.
Laura Poitras montre les vies sous haute tension de ces militants de la vérité, la peur d’être écoutés, espionnés, menacés et contraints, parfois, à l’exil comme Sarah Harrison et Jacob Appelbaum, soldats infatigables de WikiLeaks, usant leurs yeux et leur existence sur l’écran de leurs ordinateurs.
En regardant comment les gens gèrent ces risques on peut espérer comprendre ce qui est en jeu et se demander si le dévoilement de la vérité compte.