dimanche 5 juillet 2015
Les placements abusifs en France sont un problème institutionnel très grave. Chaque année, on retire 136 000 enfants à leurs parents, et 68 000 placements ne sont pas motivés, aboutissant à des situations de souffrance extrême pour nombre de familles et d’enfants.
« Si la France ne résout pas les dysfonctionnements de sa protection de l’Enfance, si elle veut occulter la barbarie qui prévaut dans de trop nombreux cas et occasionne une véritable maltraitance institutionnelle ce sont des dizaines de milliers d’enfants qui connaîtront des traumatismes irréversibles. » Philippe Seguin, ancien Président de la Cour des Comptes.
En 2009, un rapport de la Cour des comptes met en lumière un véritable scandale : les établissements recevant ces jeunes font l’objet d’un contrôle… tous les vingt-six ans en moyenne. Même constat accablant en ce qui concerne les familles d’accueil. Avec une telle liberté d’action, toutes les dérives deviennent possibles, y compris la négligence ou la maltraitance de ceux qui en principe devraient être protégés.
Ici un pédophile, déjà condamné, engagé comme veilleur de nuit d’un foyer hébergeant des enfants. Là un travailleur social qui perd le contrôle de sa Ferrari avec 1,58 g d’alcool dans le sang, tuant ses deux passagères de 15 et 16 ans, dont l’une placée chez lui par les services sociaux. Là encore le directeur d’une association en charge de quelques foyers qui touche plus de 9 000 euros de salaire net par mois auxquels s’ajoutent des milliers d’euros de frais personnels payés par l’Aide sociale à l’enfance…
La France dépense plus de 7,5 milliards d’euros pour la Protection de l’enfance. Où va vraiment l’argent public ? On parle de 200 000 professionnels pour s’occuper de ces enfants, mais ceux qui sont sur le terrain se plaignent du manque de personnel et de moyens. Comment expliquer et tolérer que sur les 150 000 d’entre eux qui vivent dans des foyers ou des familles d’accueil beaucoup finiront à la rue ?
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