VPN gratuits, mais dangereux !

vendredi 22 août 2025

Les VPN russes et chinois gratuits sont particulièrement dangereux pour la sécurité et la vie privée.

Plusieurs études récentes montrent que des VPN gratuits souvent accessibles sur les stores (App Store, Google Play) peuvent exposer vos données personnelles, voire contenir des malwares.

• De très nombreux VPN gratuits liés à la Russie ou à la Chine intègrent parfois des kits logiciels (SDK) de ces pays, ce qui représente un risque potentiel pour vos données. Plus un VPN a des liens avec ces pays, plus la méfiance doit être de rigueur.

• En Russie et en Chine, les fournisseurs VPN doivent s’enregistrer auprès du gouvernement, qui peut les contraindre à surveiller les utilisateurs, siphonner des données ou diffuser des logiciels malveillants.

• Ces VPN n’ont généralement pas de politique de no-logs fiable et ne passent pas d’audits de sécurité.

• Les risques incluent la revente ou le vol de données personnelles, la présence de publicités agressives, des limitations fortes (bande passante, serveurs), ainsi que des failles de sécurité (fuites DNS, IP).

Parmi les VPN gratuits à éviter, qui ont des liens avec la Russie ou la Chine :

— Hola VPN : Utilise une technologie peer-to-peer, ce qui signifie que votre adresse IP est partagée avec d’autres utilisateurs. Hola a été plusieurs fois accusé de revente des données utilisateurs et d’être impliqué dans des activités de botnet. Son manque d’infrastructure propre rend ce service non fiable.

— Betternet : Proposé par l’entreprise Aura, il collecte des logs utilisateurs et les revend. Son application a hébergé des malwares et a des problèmes de fuites d’IP et DNS. La version gratuite est très limitée en bande passante (500 Mo par jour) et bombarde les utilisateurs de publicités.

— Turbo VPN : Très populaire mais truffé de publiciels et potentiellement infectant avec des malwares surtout sur Android. Liens douteux avec la Chine, pas de protocole WireGuard et politique de confidentialité décevante.

— Opera VPN : Ce n’est pas réellement un VPN mais un proxy sans chiffrement véritable. L’entreprise a des liens avec la Chine, ce qui pose un risque de surveillance. La bande passante est illimitée mais les options sont très limitées.

— Hotspot Shield : Bien que proposant une version gratuite, il est souvent bloqué en Chine, limite la bande passante et affiche des publicités intrusives.

— CrossVPN : Retiré de l’App Store chinois pour des questions de sécurité, son efficacité et confidentialité sont douteuses.

Les VPN gratuits à éviter liés à la Chine :

— Turbo VPN — VPN Proxy Master — Thunder VPN — Snap VPN — Signal Secure VPN.

Ces VPN sont liés à la société chinoise Qihoo 360, une entreprise sanctionnée par les États-Unis pour ses liens avec l’armée chinoise. Qihoo 360 utilise des sociétés écrans pour gérer ces VPN. Ces applications comptabilisent plus de 70 millions de téléchargements et promettent confidentialité, mais en réalité, elles permettent aux autorités chinoises d’avoir accès aux données des utilisateurs. Par la loi chinoise, ces entreprises doivent partager les données utilisateurs sur demande gouvernementale, ce qui compromet gravement la confidentialité et la sécurité.

Par exemple, Turbo VPN est officiellement enregistré à Singapour, mais son actionnaire appartient à Qihoo 360 depuis 2019, illustrant l’opacité et le risque.

En Chine, certains de ces VPN ont été retirés des stores (Thunder VPN, Snap VPN), mais d’autres restent disponibles comme Turbo VPN et VPN Proxy Master, qui continuent à être proposés même avec un badge de confiance par Google, malgré les preuves de la collecte des données.

Le recours à ces VPN gratuits expose donc les utilisateurs à des risques importants de surveillance, collecte et revente de données, notamment à destination des autorités chinoises.

Il est conseillé de se tourner vers des VPN payants ou gratuits audités et respectant les politiques strictes de non-logs comme ProtonVPN ou NordVPN pour assurer une meilleure protection de la vie privée.